Création 2018
Adieu Wien ou les rescapés de l’Apocalypse joyeuse
Une pièce de Michal Laznovsky
Avec
André Le Hir
Frederika Smetana
Un jour, en fouillant dans l’histoire de la littérature, j’ai rencontré, sur le flanc des Pyrénées, un certain Franz Werfel, un pragois de souche, tout comme moi.
Ce célèbre écrivain de l‘époque, grand habitué des cafés de Vienne, se trouvait, le
13 septembre 1940, dans ce massif du sud de la France avec son épouse, Alma Mahler, la célèbre veuve de Gustav Mahler. Que faisaient-ils là ?
Ces deux grandes figures si représentatives de la vie intellectuelle d’Europe Centrale, dont Vienne représente l’un des piliers, se sont retrouvées, parmi tant d’autres, qu’ils soient célèbres ou anonymes, en train de fuir leur monde. La civilisation qu’ils ont contribuée à construire n’est plus qu’un champ de ruines.
Dans cette pièce, je me suis amusé à mettre en parallèle les grandes Raisons politiques avec les destins concrets des hommes, ces hommes qui vivent des petites histoires d’hommes, avec leurs peurs, leurs joies. En quête de leur grandeur d’homme. Ils ont connu le succès et la gloire et les voilà désormais traqués comme des bêtes, sans comprendre pourquoi.
Michal Laznovsky
« Est Mitteleuropéen tout homme que la division de notre continent blesse, touche, gêne, inquiète et oppresse. »
(Le rêve de Mitteleuropa, György Konrad)
Casablanca ’41
Une pièce de Michal Laznovsky
Conception, mise en scène
Michal Laznovsky
Dramaturgie
Frederika Smetana
Décor
Daniel Martin
Univers sonore
Gilbert Gandil
Lumières
Guillaume Jargot
Avec
Bruno La Brasca
Jacques Pabst
Muriel Sapinho
Frederika Smetana
Nomination par le club de la presse Vaucluse dans le top 10 des créations Avignon off 2016.
Plein à ras bord d’exilés fuyant l’Europe, un vieux raffiot, le Fata Morgana est prêt à quitter le port de Casablanca la veille de l’attaque de Pearl Harbor en 1941. Comme beaucoup, Monsieur Zpevacek dispose de (faux) papiers qui ne sont pas bien faits. Il a peu de chance de sauver sa peau en Amérique. Mais la dévouée Olinka a peut-être une solution : le (vrai ou faux) mari d’une autre passagère, Marta Weiss, vient de mourir dans sa cabine. Ses papiers à lui sont « en règle ». Le mort pourrait donc prêter son identité à Monsieur Zpevacek mais il faut se débarrasser en douce du corps…Tandis que le monde court à sa perte, un petit homme ordinaire joue sa survie.
J’ai écrit cette pièce sans me douter qu’elle verrait le jour sur scène au moment même où se déroule une catastrophe humaine semblable à celle de mes personnages. Qu’elle soit un hommage à tous ceux qui subissent la fuite et l’exil aujourd’hui.
M. Laznovsky
Coproduction Hôtel Europa / Pot au Noir. Avec le soutien de : la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil Départemental de l’Isère, la Ville de Grenoble, la Cdc Trièves, l’Adami, la Spedidam.
Il se passe quelque chose de bizarre avec les Rêves
En collaboration avec la Maison d’Izieu. Avec le soutien de la DILCRAH.
Conception
Michal Laznovsky et
Frederika Smetana
Univers sonore
Gilbert Gandil
Avec
André Le Hir
Philippe Vincenot
Frederika Smetana
Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de cent enfants, juifs pour la plupart, originaires de différents pays d’Europe, ont été accueillis à la Maison d’Izieu. Plusieurs témoignages de ceux qui avaient quitté la colonie avant la rafle du 6 avril 1944, ont été recueillis par la Maison d’Izieu, qui a ouvert ses archives à la compagnie Golem Théâtre.
La guerre des Salamandres
Coproduction Opéra de Dijon / Golem Théâtre
Textes
Karel Čapek
Conception Adaptation
Michal Laznovsky
Frederika Smetana
Avec
Bruno La Brasca
Jacques Pabst
Frederika Smetana
Philippe Vincenot
Les salamandres attaquent ! Écrit en 1935 par Karel Čapek, ce roman à l’humour dévastateur met l’humanité aux prises avec de paisibles salamandres intelligentes, qui, exploitées sans merci, deviennent une main d’œuvre sous-marine efficace. En échange de produits manufacturés, elles creusent et remodèlent, pour les hommes, les côtes. Production stimulée, nouveaux débouchés, utiles aux civils comme aux militaires, elles deviennent vite un élément essentiel de l’économie mondiale. Mais, confrontées à la surpopulation des hauts-fonds où elles vivent et à la recherche d’un nouvel espace vital, elles retournent bientôt contre les hommes les explosifs que ces derniers leur vendent, grignotant peu à peu les continents pour remblayer les mers profondes… Communisme, capitalisme, culture de masse et entertainment, scientisme et hypocrisie diplomatiques : rien n’échappe à la plume décapante et visionnaire de Čapek, et si l’humour est partout, la logique imperturbable avec laquelle l’humanité court à sa propre perte au nom des impératifs économiques qui la font vivre, n’est pas sans donner quelques sueurs froides…
Héritage de feu
Coproduction Hôtel Europa – Golem Théâtre / Opéra de Dijon / CDC Trièves
Conception, mise en scène
Michal Laznovsky et
Frederika Smetana
Texte
Michal Laznovsky
Univers sonore
Gilbert Gandil
Avec
Muriel Sapinho
Frederika Smetana
Bruno La Brasca
Jacques Pabs
D’après le récit autobiographique de Friedelind Wagner “Nuit sur Bayreuth”.
Dans le cadre de la création du “Ring” de Richard Wagner, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.
Héritage de feu est l’adaptation scénique d’un récit autobiographique rédigé en 1945 par Friedelind Wagner, fille et petite-fille de Siegfried et Richard Wagner. En 1941, avec l’aide de Toscanini, elle émigre aux Etats-Unis, fuyant le nazisme et les relations conflictuelles avec sa mère, Winifred, adepte du National-socialisme et proche d'Adolf Hitler devenu, dès 1923, un ami de la famille. Après la mort de Siegfried, en 1930, Winifred reprend la direction du festival qui accueille, après son arrivée au pouvoir en 1933, le nouveau leader de l’Allemagne et ses sbires. Des quatre enfants, Friedelind sera la seule à s’opposer à sa mère et au régime nazi.
Ce récit (censuré en Allemagne à sa parution) dresse un portrait saisissant de l’Allemagne de 1923 à 1940 à travers l’histoire de Bayreuth. On y voit de près les héritiers du Maître ainsi que les artistes, interprètes, chefs d’orchestre célèbres, et aussi, celui que les enfants surnommaient « Oncle Wolf » : Adolf Hitler.
Denise et Marco (film)
Prochaines projections
12 septembre 2015, 16h Bibliothèque Kateb Yacine,
Grenoble (entrée libre)
19 septembre 2015 , 19h Journées du patrimoine
Cinéma de Clelles Trièves
En 1940, Denise, ma grand-mère, rencontre Marco. Elle est la 4e fille d’un couple d’instituteurs protestants originaires d’un petit village, près de Grenoble. Mordka Lipszyc (Marco) est un juif polonais né à Lodz, une ville cosmopolite, dans une famille plutôt nantie. A cause de l’antisémitisme en Pologne, il poursuit ses études en Tchécoslovaquie. Mais c’est aussi un militant, et après un séjour en prison, il quitte la Pologne pour la France. Denise, peu avant sa mort, m’a confié des archives qui dormaient depuis 70 ans dans le grenier de la mémoire familiale, et j’ai eu envie de partir à la recherche de mon grand-père, dont on savait si peu de choses sur sa jeunesse et sa famille en Pologne.
Le film Denise et Marco retrace le parcours d’un jeune Européen idéaliste et cosmopolite devenu l’un des chefs de la Résistance en Isère, dernière étape d’une vie qui ressemble à un roman d’aventure.
F. Smetana
Réalisation et montage : Frederika Smetana et Natacha Boutkevitch
Texte : Frederika Smetana, avec la complicité de Michal Laznovsky
Musique originale : Gilbert Gandil
Images : Natacha Boutkevitch, André Demartini, Laurent Joyeux
Son et mixage : Gilbert Gandil, Eric Dupré et Denis Busseneau.
Dessins séquence guerre d’Espagne : Paatrice
Avec les voix de : Pierre David-Cavaz, Magdalena Platzova, Jacques Pabst, Ienissei Teicher, Philippe Vincenot.
Commentaire : Frederika Smetana
Postproduction : Les 7 Portes
Images et documents d’archives : archives familiales, Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, Musée dauphinois, Archives départementales de l’Isère, Archives Nationales du film de Prague, Archives nationales du film de Pologne.
Avec le soutien de : la région Rhône-Alpes et de la DRAC, le Conseil général de l’Isère, la ville de Grenoble, la Communauté de communes du Trièves, l’ONAC 38, la commune de Mens.